Romane et Nicolas dans les grands parcs américains

Le grand jour est arrivé ! On est samedi, Romane et Nicolas arrivent. Ils sont en vacances pour deux semaines et pour nous, ce sont la Mère et le Père Noël qui descendent de leur traineau. Ils nous livrent les pièces pour remettre en état notre monture, du moins on l’espère. En attendant la réparation lundi matin, on passe un peu de temps à visiter Las Vegas. On découvre cette ville du n’importe quoi. Tout semble toléré dans cette ville, l’alcool et la drogue dans la rue, les tenues vestimentaires, fumer dans les casinos, … Quant aux hôtels et casinos, c’est le festival de la démesure avec les fontaines, statues, escaliers géants, jardins … Se dire qu’on aime Las Vegas est un grand mot, mais on ne reste pas insensible : on peut en rire ou en pleurer.

Bon, bah, ça semble bon. On le dit tout doucement, en croisant les doigts. La réparation a l’air concluante. Plus de bruit de courroie ou poulie. On va pouvoir commencer à rouler sans stress. Quoique, il va falloir du temps pour nous soulager. Allez, c’est parti pour un tour avec les jeunes !!!
Notre première étape est une partie de la Route 66. Ça n’est surement pas la plus belle, mais Nicolas et Romane peuvent s’en faire à présent une idée.
Premier bivouac en pleine nature, et c’est un baptème pour Romane qui découvre la vie en camping-car. Nico est déjà venu à plusieurs reprises.

On commence à attaquer la tournée des parcs avec du lourd : LE Grand Canyon. On arrive en fin de matinée et on dégotte le dernier emplacement au camping du parc. Il était réservé pour les véhicules de moins de 20 pieds.
- C’est bon Madame, ça rentre !!!!
- Mais vous faites presque 24 pieds !!!
- Je vous dis que ça passe.
Et ça passe, on sera plus tranquille pour profiter amplement de notre journée.
On va arpenter toute l’après-midi le sentier le long du canyon, on adore. On assistera au coucher du soleil et on rentrera en pleine nuit à Dédé. Et rebelote la matinée du lendemain.

C’est plus facile qu’en Californie par ici question bivouacs. Et puis, trouver des terrains de pétanque de cette ampleur est un régal.

Dans le programme serré qu’on avait établi, il y avait le cas d’Antelope Canyon. A la différence des autres parcs nationaux où nous pouvons entrer à volonté avec notre pass annuel, Antelope Canyon appartient et est géré par la population navajo. Alors que le pass annuel des parcs nationaux est de 80$ pour l’année et par véhicule, ici, l’entrée oscille entre 90 et 120$ par personne, selon l’heure de la journée. Ça fait un peu lourd dans le budget. Les jeunes souhaitent y aller, alors on suit. On profite de la journée de libre avant Antelope pour aller faire la petite balade de Buckskin Glutch dans le site de Vermilion Cliffs. Partis pour douze kilomètres afin de rejoindre un superbe canyon, ce seront finalement seize que nous faisons, tellement on se fait prendre par la beauté du site.

Bivouac près du lake Powell qui est à un niveau très bas.

Après dix minutes dans la benne d’un pick-up, sur des sièges sommaires, en plein vent, nous découvrons le site d’Antelope Canyon. Il s’agit d’un canyon en fente de 400 mètres de long mais les parois sont tellement rapprochées qu’elles sont parfois proches de deux ou trois mètres. Le vent, la pluie et la neige ont creusé des formes dans la roche. C’est un peu sombre mais par endroit la couleur orange apparait depuis le haut du canyon. Nous prenons un nombre incalculable de photos et la guide navajo photographie les touristes avec leur appareil photo dans les endroits les plus photogéniques. Malgré le prix, nous sommes contents de l’avoir fait car les structures sont étonnantes.

Pratique, nous pouvons enchainer avec le Horseshoe Bend qui est juste à côté : c’est ce célèbre méandre du Colorado tant de fois vu en photos. Il est en forme de fer à cheval qui est vert turquoise avec des parois ocres. 

Autre incontournable, Monument Valley, qui appartient aussi à la tribu navajo. On n’a pas le droit de parcourir la route scénique avec le camping-car, alors c’est à pied qu’on visitera le site en faisant une balade de six kilomètres.

Bivouac dans la Vallée des Dieux ce soir. Il y a pire comme décor ! Traversée du site en camping-car le lendemain. La piste est un peu longue, mais ça va. Dire qu’on voulait ménager Dédé …

En route vers le Parc National de Capitol Reef, on s’aperçoit qu’on n’est pas très loin de Moab. Après maintes réflexions, faire la visite du Parc National des Arches rentre dans l’emploi du temps. C’est une seconde fois pour nous mais nous adorons ce parc.

Parc suivant ? Capitol Reef. Peut-être pas le plus connu, mais il est sur la route, alors on ne va pas se priver. La route pour y aller est agréable et celle dans le parc l’est tout autant. Côté balades, y’a pas grand-chose.

Parc suivant ? Alors là encore, c’est du lourd : Bryce Canyon. Ce parc fait parti des incontournables pour nous. Mais voilà, il y a un impondérable : la météo. Elle n’est pas au top et en plus, le canyon est haut en altitude. On voit de la neige un peu partout et le ciel est couvert. La bonne nouvelle est qu’on trouve facilement de la place au camping. Finalement, la météo n’est pas si mauvaise que ça, on arrive à avoir un peu de soleil et du ciel bleu. Il suffit d’être un peu patient pour prendre les photos.

On serait bien restés un peu plus sur Bryce mais la pluie est apparue. Dans ces conditions, pas question de rester, sachant que le temps est compté. C’est le moment parfait pour se faire ce restaurant que Marie-Claude et Lulu nous ont offert. On est un peu déçus du Cowboy’s SmokeHouse car on avait vu que la spécialité était les ribs. Il s’avère qu'ils ne sont cuits que pour le dîner. Tant pis, maintenant qu’on est là, on ne va pas repartir le ventre vide. En plus, au restaurant, on apprend qu'il neige sur Bryce Canyon. On a bien fait de ne pas être restés.

On continue au Pink Coral Sand Dunes, un parc d’état avec des jolies dunes. Romane se régale à descendre avec une planche en plastique qu’on nous a donnée ou à courir dans le sable. Il y a beaucoup de vent. Nous bivouaquons tout près du parc avec une vue superbe. Dommage qu’il fasse autant de vent.

Dernier parc de notre boucle avec les jeunes : Zion National Park. Les circonstances ne sont pas réunies : il y a beaucoup de monde, on nous fait payer 15$ soi-disant car nous sommes hors normes alors qu’on rentre parfaitement dans les clous, il commence à pleuvoir. En plus, il est tôt dans la saison et une des randonnées intéressantes est fermée car le ruisseau a un débit d’eau extrêmement important. Bref, nous passons à côté de ce parc que nous jugeons sans grand intérêt. Il est vrai qu’on devient peut-être exigeants au bout du 19ème parc national.

Retour à Las Vegas : la boucle avec Romane et Nico est bouclée. D’un côté, nous sommes contents car Dédé a tenu bon et les soucis mécaniques semblent loin.
On continue à profiter de cette ville de dingues. On se fait un dernier restaurant chez Giordano’s pour manger cette célèbre Deep Dish Pizza qu’on avait adorée lors de notre passage à Chicago. Merci les jeunes pour le resto !! 

Puis c’est direction la rue Fremont. Là, c’est le festival du n’importe quoi : musique à fond dans la rue. Tous les dix mètres, ça change de style. Les gens dansent partout. Les tenues des filles et garçons sont plutôt légères. Les écrans géants diffusent des images dans le ciel. Ça fume, ça boit, on se croirait dans une boite de nuit géante. Allez, une heure dans cette rue nous épuise tous. Retour à Dédé sur notre parking en ville car demain, on a encore à faire.

A 11:30, la limousine est là. Direction la Chapelle de Graceland. Aujourd'hui, c'est renouvellement des vœux : 14 ans de mariage mais 33 de vie commune. On s’est dit qu’on était dans la bonne ville pour ça. Et en plus, on a deux témoins avec nous. D'ailleurs, Romane et Nicolas se prêtent aussi au jeu en optant pour le mariage pour de faux.
On a pris la totale, celle avec Elvis qui accompagne Madame à l’autel et qui chante trois chansons. On le trouve pas mal du tout Elvis Presqu’ley. 

Voilà, c’est fini pour Romane et Nico. C’est l’aéroport, les vacances sont terminées. On espère qu’ils ont apprécié ces deux semaines avec nous, en camping-car et que, comme nous, ils en ont pris plein les yeux.