Canada Fin

Il nous faut maintenant terminer notre boucle, plus que 8500 kilomètre environs pour ramener Dédé au port d’Halifax pour l’expédier en France. Nous reprenons quasiment la même route jusqu’à Watson Lake au Canada. Il y avait bien une superbe route plus au Nord, mais c’est une piste très dure. Alors tant pis. En plus, Pascal entend un bruit à l’avant du moteur. Un roulement ? Il ne dit rien à Pascale, elle est suffisamment stressée de tombe r en panne.
Toujours énormément d’animaux sur la route et lors des bivouacs.
Une pause dans les sources d’eau chaudes Liard River Hot Spring nous détend bien.
Pas très loin, le lac Muncho est de toute beauté. 

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C’est à Fort Nelson que Pascale perçoit le bruit quand Dédé est en phase de décélération. Va-t-on arriver jusqu’à Halifax ? Précautionneux, nos billets d’avion sont échangeables et remboursables.
A Dawson Creek, un beau camion français attire notre attention. C’est Nathalie, Patrice et leur fils de 15 ans Niels qui sont en voyage pour quelques années de liberté. Nous passons une soirée au milieu de nulle part à se raconter le passé, le présent et le futur.

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Il y a encore de belles choses à voir sur notre routes. Nos derniers parcs canadiens seront Jasper et Banff, accolés.
On commence donc par le parc de Jasper et nous réservons une place dans un camping. 

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Tout d’abord une randonnée au lac Maligne nous hisse pour admirer le panorama sur le lac Maligne et les montagnes. Les animaux sont là sur le bord de la route tôt le matin, on en profite. Concernant les paysages, il y a une brume qui nous empêche de profiter à fond de la vue. En fait, il s’agit de fumées provoquées par les feux qui sévissent dans le pays en ce moment.

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Le lendemain, nous partons à nouveau tôt et c’est le sentier glacier Cavell que nous gravissons avec le lac Cavell d’un beau turquoise en bas et le glacier Angel en hauteur. 

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On enchaine avec la promenade des cinq lacs. C’est le premier lac qui nous ravit, tellement qu’on est obligé de s’y baigner, seuls dans cette eau verte au milieu de la nature. On n’oublie pas à chaque sortie depuis l’arrivée au Canada, notre spray à ours. 

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Toujours de très beaux glaciers

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Pascale avait bien envie de marcher sur un glacier, mais le glacier le plus accessible sans payer un guide pour nous deux est le glacier Athabasca. Tellement accessible qu’une société affrète des bus pour rouler sur le glacier. Incroyable quand on pense que les glaciers reculent d’année en année. On est carrément exaspérés et on n’arrive pas à comprendre comment un pays comme le Canada, qui se veut nature et écologiste accepte que ces bus à très grosses roues puissent amener les touristes, directement sur la glace. Alors nous aussi on recule. 

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Nous voici maintenant dans le parc national de Banff. On continue la tournée des lacs mais le temps est gris ou pluvieux et les couleurs des lacs changeantes.

Waterfowl

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Le superbe Lac Peyto


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Le Lac Bow


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On emprunte le sentier de la plaine des six glaciers au lac Louise avec vue sur le glacier Victoria tout proche, détour par le lac Agnès et lac Mirror. Avec le soleil, on adore. On est dans le rythme pour ces dix-neuf kilomètres de rando, ajoutons les huit kilomètres de vélo pour venir. 

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Pour le lac Moraine, on reprend nos vélos car le site est interdit aux véhicules. Aujourd’hui, on se contente d’un pique-nique au bord du lac. La météo n'est pas terrible et encore cette fumée due aux feux de forêts. On peut louer des canoës et là encore, le prix est hallucinant : cent quarante dollars par embarcation soit environ cent euros.

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Pour le bruit persistant, on veut être prudent. Il reste 5000 kilomètres jusqu’à Halifax et on décide d’aller voir un garagiste. A Banff, on fait un garage qui nous jette, à Canmore, on en fait quatre, à Cocherane encore quatre. Ils n’ont pas le temps, ils ne font pas les camping-cars, revenez dans une semaine, désolé… On pleure, rien à faire. Pascal sent la moutarde lui monter au nez et devient désagréable. Ah si Daniel nous dit que c’est le roulement de la roue gauche. Il nous rassure un peu en expliquant un peu les symptômes signes de défaillance : accentuation du bruit sourd, vibration, chaleur au niveau du roulement. Le roulement peut tenir jusqu’à Halifax ou pas. On est inquiet et on fait quatre garages de plus mais personne qui démonte la roue. Après le dernier Ford, on abandonne, on verra bien. 

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A présent, plus grand-chose à voir de prévu sur cette longue route vers Halifax. Une petite photo de ce panneau indiquant que nous sommes au centre du Canada et on va tenter notre chance dans une mine ouverte d’améthystes. On ramène quelques pépites mais pas de quoi être riches.


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Concernant notre itinéraire, on tire au plus droit possible vers Halifax, on ne se permet aucun détour. On a le sentiment que le bruit s’intensifie. On ferme les fenêtres, Pascal met la musique un peu plus fort, on contrôle en permanence la distance qui nous sépare de notre destination finale : on stresse à fond.

En recherchant un bivouac un soir, on découvre au hasard un joli lac, le lac Turkey. On se pose sur le bord du lac, avec un cercle de feu et du bois qui nous attendent. Il y a un couple de retraités qui viennent ici depuis trente ans, Monique et Yvon et ils nous reçoivent avec gentillesse. Yvon part pêcher pour nous. Pendant ce temps Monique attise son feu avec de l’huile. Mais ce n’est pas de l’huile mais de l’essence qui lui saute dessus et la voilà qui commence à prendre feu. Heureusement on accourt, on lui enlève sa polaire en flamme et on étouffe le feu. Rien de grave, petite brûlure à la main mais elle a eu peur. On décide de rester le jour suivant. Pascale et Monique vont cueillir des framboises sauvages. Pascal fait du pain. 

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On quitte les lieux en disant au revoir à Monique et Yvon, elle a encore les larmes aux yeux en nous remerciant

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Nous entrons au Québec. A Saint-Agathe des Monts, on s’arrête par hasard pour manger une poutine. Une place s’appelle place Lagny. Cela nous intrigue et ce qu’on ne savait pas, c’est que cette ville est jumelée avec Lagny sur Marne en France. Lagny n’est ni plus ni moins que la ville où nous sommes nés tous les deux, où nous avons habité et où les parents de Pascal habitent toujours.

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Nous rejoignons nos amis Karelle et Franck à Québec où nous passons un après-midi et une soirée ensemble dans un camping à l’extérieur de la ville. Nous avions déjà visité Québec alors nous n’y retournons pas. Nous voulions juste revoir nos amis avant de regagner la France.

Notre route passe par les plus beaux villages du Québec et nous faisons donc des arrêts à Saint-Michel de Bellechasse, à Saint-Vallier, à L’Islet sur Mer et à Notre Dame du Portage. Tous se trouvent sur la rive sud du Saint-Laurent. 

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C’est à l’érablière de Bois-Joli que nous achetons les derniers cadeaux de ce continent.  Le propriétaire est intarissable sur le sirop d’érable. Nous goûtons à quatre sirops d’érable différents selon la période de récolte. Nous testons aussi le caramel, le beurre et le sucre de sirop d’érable. Il nous fait visiter la cabane à sucre vieille d’une centaine d’année où est fabriqué le sirop d’érable. 

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Nous nous y étions arrêtés en débarquant au Canada l’an dernier et Pascal s’était juré d’y retourner à notre retour : Shediac, la capitale du homard. Nous en achetons deux et comme la dernière fois, nous nous régalons. 

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Nous terminons nos trois cents kilomètres jusqu’à Halifax. Tout va bien, même Pascale conduit. On pousse un grand ouf de soulagement quand on dépose Dédé au port. Pour nous, pas question de rentrer tout de suite, on prépare les sacs à dos et on prend la direction de la Jamaïque. On va récupérer un peu de chaleur et relâcher la pression de cette panne de camping-car.