La Californie

Nous venons de passer la frontière du Mexique pour les Etats-Unis, non sans avoir dû parlementer avec les douaniers. Pascale a mis son nom de femme mariée sur un document d'entrée. Il est déjà 19h30 et une fois n’est pas coutume, nous dormons sur le parking du Walmart, dans un coin esseulé face à un champ. C’est pas mal mais il ne faudrait pas qu’on s'habitue aux parkings des grands magasins.
Nous sommes tout heureux de revenir dans les parcs nationaux américains et anticipons déjà les randonnées que nous allons pouvoir faire. Le premier est Joshua Tree et sur la route, nous longeons des champs d’agrumes. Nous avons adoré le Mexique, mais cela fait du bien de revenir aux Etats-Unis. On retrouve une peu de tranquillité et surtout la facilité de trouver des bivouacs en nature.
Allez zou, une petite rando de quatorze kilomètres permet de sillonner la partie appelée montagnes de Cottonwood et d’admirer les différents amas rocheux dans ces étendues désertiques. 

Joshua Tree
Joshua Tree
Joshua Tree
Joshua Tree
Joshua Tree
Joshua Tree
Puis ce sera la balade sur le site de Cholla Cactus Garden qui est une petite forêt de cactus cholla.

Joshua Tree
Joshua Tree
Et enfin, la découverte des arbres de Joshua.

Joshua Tree
Joshua Tree
Joshua Tree
Joshua Tree
Nous mettons le cap vers San Diego et y retrouver l’océan Pacifique. On passe au passage à Pioneertown, cette ville historique construite en 1946 pour les films d’Hollywood. 

Pioneertown
Pioneertown
Pioneertown
Pioneertown
On s’arrêtera à Palm Spring, chez Ford plus précisément. Il s’avère que dans le pays de Ford, ils sont incapables de trouver la référence du tendeur de la bande d'accessoires dont nous avons besoin. C’est bon, on lâche l’affaire et nous commandons la pièce en France. Notre neveu qui vient le 22 avril nous l’amènera.
A San Diego, nous commençons à comprendre ce que nos amis voyageurs nous avaient annoncé : la côte Californienne n’accepte pas les camping-cars dans les villes. Après avoir fait le tour, on trouve enfin une petite rue, où il n’y a pas d’interdiction, près d’une marina. C’est donc à vélo qu’on ira découvrir la ville. Nous allons voir l’USS Midway, puis la ville qui ne nous botte pas plus que ça. 

San Diego
San Diego
San Diego
San Diego
Si on est redescendu vers San Diego, c’est parce qu’il y a une chose qui nous intriguait et qu’on voulait voir : le fameux mur délimitant la frontière entre le Mexique et les USA. On s’en approche au plus possible, Tijuana n’est qu’à une centaine de mètres de nous. Cela fait bizarre tout de même.

San Diego
San Diego
Encore une grande ville des Etats-Unis à visiter, Los Angeles. On n’est pas fan de son centre mais on fait presque la totale : Chinatown, Hollywood Boulevard, les lettres Hollywood depuis l’observatoire Griffith. 

Los Angeles
Los Angeles
Los Angeles
Los Angeles
Los Angeles
Los Angeles
Los Angeles
Los Angeles
Los Angeles
On va visiter le cimetière Hollywood Forever où de nombreuses stars reposent. On voit entre autres les tombes de Joe Dassin, Burt Reynolds et celle du chanteur des Ramones. 

Los Angeles
Los Angeles
Los Angeles
On n’oublie pas d’aller à Beverley Hill, Santa Monica, Venice Beach qui sont des endroits mythiques. Nous passons un petit moment bien agréable avec Ilona, une copine de Julie qui a donné des cours à Romain. On adore les canaux de Venice Beach : ça a beaucoup de charme. 

Beverly Hills
Beverly Hills
Beverly Hills
Santa Monica
Santa Monica
Santa Monica
Santa Monica
Venice Beach
Venice Beach
Venice Beach
Venice Beach
Venice Beach
Venice Beach
Venice Beach
On fait un passage rapide par Malibu. On s’attendait à de belles plages à cause de la célèbre série et finalement, on se rend compte qu'elle a été tournée sur Santa Monica. On se balade quand même sur la plage qui est bordée de belles maisons avec piscine à débordement donnant sur l’océan.

Malibu
Malibu
Nous zappons Santa Barbara où nous aurions bien aimé passer la nuit mais la municipalité a interdit tout parking aux camping-cars. Pas plus emballés que ça, on ne transgresse pas l’interdit et on fuit.
En revanche, on se régale dans la petite ville de Solvang qui a été fondée par des danois en 1911. Les maisons à colombage et les moulins à vent sont superbes : le Danemark en Californie.

Solvang
Solvang
Solvang
Solvang
Sur la remontée vers le nord, Pascale s'émerveille du paysage, avec les collines vert pomme et une balade à Point Sal nous ravit tout autant. En plus, du vert des collines, s’ajoutent le bleu de la mer et du ciel et le blanc des nuages. Le long du chemin, les oiseaux piaillent mais étonnement nous entendons des grillons et des grenouilles. Ce saut dans la nature est vivifiant et apaisant.

Point Sal
Point Sal
Nous voici en direction de Big Sur par la Highway 1, la route qui longe le littoral. On s’arrête à Point Piedras Blancas pour y voir des éléphants de mer étalés sur le sable. La population est de 25000 éléphants de mer sur la côté et des centaines sont présents rien que sur ce site. 

Big Sur
Big Sur
Big Sur
Big Sur
Sur la parking, nous croisons Jacopo avec un camping-car 6X6 et qui vient de Monaco. La route est fermée à cause des effondrements provoqués par les inondations. Il faut faire un large détour pour récupérer Big Sur par le sud de Monterey. Ce qui est dommage surtout, c’est que cela nous prive des beaux paysages.
A Monterey, nous bivouaquons sur les places de stationnement face à l’océan, ce qui permet en plus des éléphants de mer de découvrir des loutres de mer. Trop mimis quand elles se mettent sur le dos. La photo reste difficile car elles sont loin.

Big Sur
Big Sur
Big Sur
Big Sur
Nous prenons la route de Big Sur depuis Monterey. La route suit l’océan, avec un panorama de falaises, de rochers, de bleu et de blanc des vagues. Ah oui, on peut ajouter parfois le vert printanier de l’herbe. Nous faisons plusieurs arrêts pour profiter du paysage et prendre des photos.

Big Sur
Big Sur
Big Sur
Big Sur
Alors que nous sommes stationnés sur une sorte de parking, au moment de repartir, Pascal sent que quelque chose ne va pas : plus de freins ni de direction assistée. Le tendeur de courroie d’accessoires que notre neveu Nicolas doit nous amener n'a pas tenu. On est samedi après-midi, Stoppés sans frein et sans direction assistée, il faudra attendre quarante heures pour avoir une dépanneuse et encore parce qu’on l’a cherchée et trouvée tout seuls. L’assistance de notre assurance Progressive en a été incapable. Ce qu’on a apprendra par le remorqueur par la suite, c’est qu’aucun ne voulait venir car ils pensaient qu’on était un gros camping-car américain. On avait trouvé un garagiste qui bosse le dimanche mais finalement on n’est arrivé que le lundi. 
Heureusement, on est tombé en panne dans un Parc d'Etat ce qui nous a permis de faire une balade pour nous occuper l'esprit. Et puis on a fait une belle rencontre sur notre parking, Douglas, qui a fait son possible pour essayer de faire avancer les choses.

Big Sur
Big Sur
Big Sur
Big Sur
Il a fallu commander le tendeur sur Amazon car il est introuvable ailleurs, chez les fournisseurs officiels aux Etats-Unis. La pièce est sensée arriver entre le 6 et le 10 mars et nous sommes le 3. Pour se remonter le moral, nous laissons le camping-car et filons à San Francisco. 
Nous prenons un hôtel sympathique, La petite Auberge, avec une décoration des années 1950. Notre chambre est charmante avec petite cheminée à gaz mais qui crépite et chauffe quand même. Qu’est-ce qu’on y est bien, même si Pascale demande à changer pour un chambre équivalente car le plancher du dessus craque ! La cerise sur le gâteau est le verre de vin californien du soir, offert et servi dans le salon avec cheminée, canapés bien douillets et petite musique douce. Petits moments bien cocoonings pour se remettre des dizaines de kilomètres effectuées chaque jour pour découvrir San Francisco. 

San Francisco
San Francisco
San Francisco
La ville est un coup de cœur. Coup de cœur déjà pour le pont, le Golden Gate Bridge. C’est à pied que nous y allons. Nous le traversons dans un sens. Pascal dit « attends là-bas, je veux prendre une autre photo ». Allez encore un kilomètre. Cela fait déjà treize kilomètres que nous marchons et il faut rentrer.

San Francisco
San Francisco
San Francisco
San Francisco
Coup de cœur ensuite pour les maisons victoriennes dont les Painted Ladies. Le détour par la maison bleue de Maxime Le Forestier permet la photo. Il n'y a bien que les français qui viennent, ce n’est qu’une maison comme les centaines qu’on a pu admirer. Mais elle reste un mythe pour des générations.

San Francisco
San Francisco
San Francisco
San Francisco
San Francisco
San Francisco
 Nous avons aimé la visite de l’Ile d’Alcatraz et la splendide reconstitution très vivante surtout avec les audioguides en français.

San Francisco
San Francisco
San Francisco
San Francisco
San Francisco
San Francisco
San Francisco
San Francisco
San Francisco
Un autre coup de cœur pour le quartier de Mission District, son street art. Et cette église transformée en temple bouddhiste dont une nonne super adorable nous fait une visite approfondie mais dans un anglais incompréhensible, qui plus est avec son masque.  

San Francisco
San Francisco
San Francisco
San Francisco
San Francisco
San Francisco
San Francisco
San Francisco
San Francisco
Puis il y a Castro, le quartier gay

San Francisco
San Francisco
San Francisco
San Francisco
San Francisco
San Francisco
San Francisco
Les rues, les Cable Cars ou trams à traction par câble…

San Francisco
San Francisco
San Francisco
San Francisco
Chinatown

San Francisco
San Francisco
San Francisco
San Francisco
Les lions de mer du Pier 39

San Francisco
San Francisco
Les voitures autonomes Waymo !! On a halluciné en voyant ces voitures se déplacer sans chauffeur. Ils n’ont pas encore la licence, on peut s’inscrire en liste d’attente pour essayer ses voitures. On fantasme de monter dedans.

San Francisco
San Francisco
Et puis, comme toutes les grandes villes américaines que nous avons visitées, San Francisco laisse vivre dans ses rues de nombreux démunis. Dans certains quartiers, le nombre de personnes qui dorment par terre ou les tentes les unes près des autres est impressionnant. 

San Francisco
San Francisco
Nous avions tablé sur une arrivée de notre pièce le 7 mars mais ce sera le 10. Alors on patiente comme on peut à Monterey, et il y a pire endroit.

Monterey
Monterey
Monterey
Après une journée d’angoisse à attendre la pièce qui n’arrive pas dans le créneau annoncé, puis le mécanicien est parti, la pièce est montée vers 19h00. Celui-ci, pressé de nous voir partir, ferme le capot et indique qu’on peut partir après l’avoir payé évidemment. On tend l’oreille, on n’est pas satisfait, il y a toujours un bruit même si on peut rouler. Le mécanicien n’en a rien à faire. Le soir même, on appelle notre garage Ford de Vitrolles qui pense que le tendeur ne convient pas, qu’il doit être de mauvaise qualité. La pièce est déjà commandée. On craint quand même de passer à côté de quelque chose, car malgré sa gentillesse, Ford ne nous diagnostique qu’à distance, sans voir le véhicule. On s’arrête chez Ford dès la prochaine ville, mais ils refusent de nous aider et même de regarder le véhicule. Un garagiste spécialisé dans les camions refera un diagnostic après une petite attente de quatre heures et confirme le problème du tendeur. Toujours suivant les conseils de Ford Vitrolles, on recommande la poulie déjà changée au Mexique ainsi que la courroie. Autant repartir sur du neuf partout.
On file vers Las Vegas car notre neveu arrive dans une dizaine de jours avec sa copine. On avait décidé de ne pas faire les trois grands parcs californiens que sont Yosemite, King’s Canyon et Sequoia National Park, afin de préserver Dédé. On économise à fond les kilomètres avec lui, de peur de ne pas arriver à Las Vegas. Finalement, on décide de prendre une voiture de location pour aller les visiter.  Heureusement qu’on n’a pas loupé Yosemite, les paysages et les randos nous comblent. 

Yosemite
Yosemite
Yosemite
Yosemite
Ça fait du bien de ne pas se soucier d’un potentiel problème mécanique. On dort dans de petits motels. King’s Canyon est sous la neige et quasiment fermé : on ne peut pas se balader sans raquettes ou skis. Le centre des visiteurs est un véritable igloo tellement il est recouvert par la neige. Le séquoia appelé General Grant est magnifique. Il mesure douze mètres de diamètre au niveau du sol, le troisième plus large du monde et quatre-vingt-deux mètres de haut. Il a mille sept cents ans.
Une seule partie du Sequoia National Park vient d’ouvrir mais ce n’est pas celle qui comprend le plus large séquoia au monde, le General Sherman. On y fera une petite balade près d’une rivière, mais rien d’exceptionnel.

King's Canyon - Sequoia
King's Canyon - Sequoia
King's Canyon - Sequoia
Au bout de quatre jours, on rend la voiture dont on a bien profité et récupérons Dédé pour continuer notre route vers Las Vegas. On passe par le Parc National de Death Valley, la Vallée de la Mort. Pour rentrer dans le parc, la route s’élève de 1000 mètres en peu de kilomètres. Pascal stoppe dans la montée car Pascale sent une odeur. Elle s’affole toujours pour un rien à présent. Mais effectivement le moteur a chauffé. Mais ce n’est rien, on repart. On apprendra plus tard que cette route est interdite aux camping-cars l’été, pour prévenir des problèmes de surchauffe. La descente est aussi pas mal : on ne prend pas de risque et un arrêt au milieu laisse le temps aux freins de refroidir. Pour une fois, on dort dans le parc national.

Death Valley
Death Valley
Motivés à 5h45 on est au Mesquite Sand Dune pour le lever du soleil. 

Death Valley
Death Valley
Death Valley
Puis, on enchaine avec une petite balade dans Mosaic canyon. 

Death Valley
Death Valley
On est sur le parking, un camping-car américain arrive et on entend : « Oh, les Pascaux !!!! ». Trop top, ce sont David et Ingrid et les filles. On s’était vus à Teotihuacan au Mexique, il y a six mois. 

Death Valley
Death Valley
Death Valley
On est toujours là pour le lever du soleil mais à Zabriskie Point. La vue à 360°C est magique et les couleurs des collines ocres, marrons, jaunes…. On adore. Une belle rando de douze kilomètres parmi ces couleurs fera sentir qu’il ne ferait pas bon de s’y attarder au mois d’août : ce n’est pas pour rien que la vallée s’appelle la vallée de la mort. 

Death Valley
Death Valley
Death Valley
Death Valley
Death Valley
Death Valley
Nous nous rendons à Badwater, une immense étendue de sel. Enfin, immense, ce n’est pas le Salar d’Uyuni mais c’est le point le plus bas des États-Unis, à -86m en-dessous du niveau de la mer. 

Death Valley
Death Valley
Death Valley
Death Valley
On prend la route Artist’s Drive qui encore un endroit époustouflant. 

Death Valley
Death Valley
Death Valley
Death Valley
Mais nous n’en profiterons qu’un court instant. En reprenant la route, Pascal sent que quelque chose ne va pas. Il s’arrête, on ouvre le capot et horreur, des morceaux de la courroie se sont enroulés autour du ventilateur. On ne sait pas quoi faire. On ne capte pas, personne ne s’arrête. Pascal baisse les bras dix secondes. Il essaie de défaire les lanières sans succès. Un gentil canadien s’arrête et vient à notre rescousse, surtout à la rescousse de notre moral. On s’interroge de couper la bande pour essayer de débobiner le tout. Pascale se faufile par terre sous le moteur où des lanières pendent et des fils de ferraille et essaie de démêler. A deux, en se passant les morceaux, on arrive à tout enlever, Pascal se brûlant les mains et l’avant-bras. Le canadien nous suggère d’essayer de rouler avec ce qui reste de la courroie, jusqu’à la station essence du village du parc. On n’est pas fiers et ce sont les quinze kilomètres les plus longs que nous ayons faits. Et ça passe.

Death Valley
Sur place, il n’y a pas le mécanicien mais le père est présent. On lui explique la situation et il nous prête gentiment l’outil qui permet à Pascal de changer la courroie par l’ancienne qu’on avait conservée. Tout semble fonctionner. On a toujours le bruit dû au tendeur, mais on atteint, non sans anxiété, Las Vegas.
Sur place, on prend rendez-vous avec un mécanicien qui accepte de faire les changements des pièces. Accepter est le bon mot, car on se fait jeter à plusieurs reprises par les garages qui refusent de nous dépanner, avec des raisons diverses et variées.
Nicolas et Romane arrivent dans deux jours, avec les pièces dans les valises. Espérons qu’il n’y aura pas de souci de bagages et de douane !!!